06/2023, 205, Français 9,5x15,7cm, 120 pages, ISBN: 9782919380671 Commandes en ligne en pause — de retour début 2024 !
Collection “À partir de l’Anthropocène”, Coédition École urbaine de Lyon, Cité anthropocène et Éditions deux-cent-cinq. Est-ce qu’il reste quelque chose à faire? À dire? À réfléchir? Est-ce que nous pouvons continuer à croire que des connaissances suffisent pour changer nos conduites, nos décisions? Qu’est-ce qui a suffisamment de valeur pour nous, en tant qu’humains, pour faire face aux urgences planétaires? Cet ouvrage explore les dimensions imaginaires des diverses crises d’habitabilité qui façonnent l’époque désignée comme “Anthropocène”. Il propose une réponse esthétique à une question morale. Penser l’Anthropocène depuis une perspective morale implique de nous demander comment nos décisions sont modelées et prises, selon quelles échelles de valeur nous décidons ce qui compte et ce qui sera interprété comme secondaire, contextuel ou accessoire. À partir d’une lecture des crises des éthiques du “care”, cette analyse explore l’hypothèse que l’Anthropocène repose sur une dimension sensible et morale; que notre manière de désirer, d’imaginer, et de rêver est aussi façonnée de manière anthropocénique, tant au niveau individuel qu’au niveau collectif. Les esthétiques du “care” sont ici présentées comme des alternatives pratiquées dans le Sud global pour débattre des imaginaires auxquels nous nous référons pour sentir-et-penser les crises. Elles sont tout à la fois un concept et une pratique incarnée. Ces pages ouvrent une option décoloniale pour interpréter les crises et des possibles voies d’action. En ce sens, il ouvre des alternatives au système-monde moderne, qui homogénéisant, n’offre pas de place pour toutes et tous, car ce modèle mène la planète à un déséquilibre qui en menace la vie dans son ensemble. María Grace Salamanca Gonzaléz est actrice de théâtre et docteure en philosophie. Son doctorat s’est réalisé dans le cadre d’une codirection entre l’université de Lyon et le programme de recherche “Acteurs sociaux de la Flore médicinale au Mexique” de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (INAH). Maîtresse de conférences en éthique, bioéthique et épistémologie, elle est spécialiste en épistémologies du Sud, praticienne des esthétiques décoloniales dans leur forme théâtrale, membre des comités d’éthique clinique et de la recherche (au Mexique).
Grace Maria/Gonzalez