Anarchitecte

Olivier verdique

15€

Anarchitecte

Olivier verdique

09/2021, Fourre tout,
Français
15x19cm, 144 pages,
ISBN: 9782930525242
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15€

résumé

Le dernier architecte de la dernière génération d’architectes
« Il n’y a que deux genres, le poème et le pamphlet » assenait Tristan Tzara, fondateur du mouvement dadaïste. Sans doute entendait-il par là qu’en littérature comme dans toute autre démarche artistique, seules deux attitudes sont possibles : la création ou la destruction”. Louis-Ferdinand Céline posait la même alternative quand il répondait du tac au tac au micro de Louis Pauwels en 1961 : « Quel est le genre d’homme que vous aimez le plus? – Le constructeur. Et que vous détestez le plus ? – Le destructeur. »

Il y eut, au XXe siècle du moins, des architectes qui abandonnèrent leur discipline de départ pour devenir exclusivement écrivains ; des écrivains qui pratiquèrent excellemment l’architecture ainsi que d’autres formes d’expression artistiques ; des écrivains qui œuvrèrent, plus ou moins explicitement, en architecte.

La preuve que Verdique sut se faire satiriste est simple à établir : nul besoin d’être un fin connaisseur de la pratique du métier d’architecte pour apprécier la férocité de sa charge, ni pour en rire franchement. Satiriste, Verdique l’est rien qu’en comblant une lacune longue d’un siècle et demi : à travers la suite de portraits croqués et quintessenciés qui ouvre le volume, il dresse une physiologie complète de l’architecte – du moins en Belgique francophone. Tout y passe : le modus laborandi, mais aussi la mise vestimentaire, la gestuelle, l’élocution, jusqu’au teint et à la coiffure. Verdique renverse la perspective en élargissant la perspective avec le client et ses desiderata aberrants, la typologie des revues d’architecture aux qualités fort variables, jusqu’aux vacanciers qui versent un regard méprisant et catastrophé sur leur nouvelle connaissance du moment dès qu’ils apprennent sa profession…

À aucun moment, Verdique ne s’érige en juge contre toute son époque. Il ne se permet pas de parler de Culture majuscule, d’invoquer des valeurs supérieures et transcendantes, de s’immiscer dans les autres domaines artistiques. Par contre, il défend mordicus ce qu’il connaît mieux que personne, soit sa profession qui est un art. Il s’insurge de ce fait contre la complexification de l’exercice de sa passion et en appelle à la libération des cadres contraignants, du système coercitif qui étouffe les créateurs de son rang. Il s’insurge, en libertaire intégral, et mérite pleinement l’étiquette d’anarchitecte.

Frédéric Saenen
+COLOPHON

auteur(s)

Olivier verdique

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