Les livres de Vincent Tuset-Anrès, D.A de Fotokino

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Directeur artistique de Fotokino, une structure culturelle dédiée aux arts graphiques située à Marseille, Vincent Tuset-Anrès en conçoit également la communication et les éditions. À ce titre, il collabore depuis 20 ans avec d’innombrables artistes, graphistes, illustrateurs, cinéastes et acteurs culturels de tous horizons. La programmation qu’il y développe se situe au croisement des disciplines et s’attache à décloisonner les pratiques artistiques et les publics, tout en s’inscrivant dans une démarche de sensibilisation du regard des plus jeunes, et d’éveil de leur esprit critique. Par ailleurs curateur et designer graphique indépendant, il travaille régulièrement auprès d’éditeurs et acteurs culturels. 

Instagram : @fotokino

"La plupart des livres cités ci-dessous sont introuvables car épuisés, mais pourtant je les ai choisis. Je crois que l’on a besoin de temps pour comprendre que tel ou tel ouvrage a véritablement agit sur soi."

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/ Histoires de peintures, de Daniel Arasse, éditions Denoël

Vincent Tuset-Anrès : Commençons par un classique, toujours édité, si jamais il n’est pas encore passé entre les mains (ou les oreilles) des lecteur.ice.s. Tout est dans le titre, et dans le pluriel employé : Daniel Arasse partage ici ses propres expériences de regardeur et ses émotions, souvent nées d’un détail qu’il a obstinément questionné. Conteur passionnant, son érudition n’écrase pas, au contraire elle nous invite à aller regarder de plus près et à interroger ce que l’on voit et ressent. « Regarder, regarder, regarder… et tout à coup, la peinture se lève ». Je ne me lasse pas des entretiens radiophoniques dont ce livre est la retranscription. Je n’ai pas fait d’école ou de faculté d’art, mais qu’est-ce que j’aurais aimé l’avoir comme professeur !

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/ Voyage dans les images, de Luigi Ghirri, éditions En Vues

V T.A. : Attiré par la photographie de couverture, réalisée dans l’atelier de Morandi, j’ai acheté ce livre à la fin des années 1990, sans connaître son auteur. Il s’agit d’une série de textes écrit par Ghirri, des notes, pensées, considérations, sur la photographie en général et sur sa pratique personnelle en particulier, suivie d’une sélection de photographies. Depuis, son œuvre a trouvé une place de choix dans ma bibliothèque, je crois que je possède une vingtaine de ses livres, et qu’aucune autre œuvre de photographie ne me touche autant que la sienne. Et même si j’ai pu visiter plusieurs expositions qui lui étaient consacrées, ce sont ces livres qui me permettent d’en avoir une connaissance intime.

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/ Parallel Encyclopedia #1 & #2, de Batia Sutter, Roma Publications

V T.A. : L’idée même d’encyclopédie parallèle, et donc d’un brouillage des hiérarchies établies, ne pouvait que me séduire. Composant ces volumineux tomes d’images uniquement tirées d'autres livres, Batia Sutter reconsidère la connaissance de notre univers (histoire, sciences, philosophie, art, cultures) et la manière de la restituer. Par double-pages, elle propose ainsi de nouvelles connections qui opèrent sur l’imagination des lecteur.ice.s qui, libres d’interpréter les images et leurs rapports, deviennent acteur.ice.s de leur propre savoir.

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/ Square Paintings, de Nathalie Du Pasquier, éditions Nieves

V T.A. : Les peintures de Nathalie Du Pasquier sont conçues comme des espaces silencieux, pourtant amusés par les rencontres qui s'y déroulent (en couverture du livre par exemple : une boîte, un verre et une brique). Depuis ses débuts au sein de Memphis, les objets occupent une place essentielle dans son œuvre, ils organisent une tension entre éléments naturels et industriels, entre culture populaire et savante. Le livre reproduit une vingtaine de tableaux réalisés dans les années 2000, période durant laquelle les assemblages qu’elle opère en atelier instaurent un va-et-vient entre peinture et sculpture. Aujourd’hui, la liberté avec laquelle elle appréhende sa propre œuvre me ravit.

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/ Ces nains portent quoi ?, de Paul Cox, éditions du Seuil

V T.A. : Un bon calembour en guise de titre, et d’excuse à une joyeuse énumération graphique : ces nains portent un canard géant, trois brouettes, une île, un violon en pâte à modeler, un mot, un rayon de soleil, etc. Les dessins sont jetés en compagnie de leur légende, deux par deux à chaque page. Les couleurs choisies, imprimées en tons direct, sont le fruit de permutations aléatoires testées en lithographie dans l’atelier Franck Bordas. Quel livre libérateur ! L’une des leçons du professeur Cox : un livre est un terrain de jeu, et en faire (le concevoir, l’imprimer ou l’éditer) peut être une entreprise tout à la fois joyeuse, frondeuse, expérimentale et intelligente.

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/ In Parts : 1998-2001, de Richard Tuttle, éditions Institute of Contemporary Arts, University of Pennsylvania

V T.A. : Trois raisons : Richard Tuttle bien sûr, dont la fragile radicalité me touche. Ses œuvres semblent faites de si peu et pourtant elles possèdent une puissance magique. Ensuite, le livre, car il est l’exemple frappant qu’un catalogue d’exposition peut être autre chose qu’un simple recueil de reproductions mais devenir un véritable projet d’artiste sur papier. Enfin, la librairie : j’ai acquis ce livre à Printed Matter, New York, au début des années 2000. Une librairie qui a tant défendu le livre d’artiste dans ses formes les plus singulières qu’elle a rendu plausibles de nombreuses aventures éditoriales. Parfois les libraires ne sont pas simplement en bout de chaîne, iels peuvent se trouver au tout début.

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